Climat : le 1er sommet africain s’achève par l’adoption de la « Déclaration de Nairobi »

Le premier sommet africain sur le climat, qui s’est tenu du 4 au 6 septembre 2023, à Nairobi dans la capitale kenyane, sous l’égide de l’Union Africaine, a permis au continent de parler d’une seule voix pour faire face aux défis pressants du changement climatique.

Le « Africa climate summit » ( ACS23) de Nairobi est une rencontre de la dernière chance pour les 54 pays du continent pour affiner leur feuille de route sur la crise climatique, à moins de deux mois de la COP28 de Dubaï, aux Emirats Arabes, prévue en novembre 2023. L’opérationnalisation de l’accord sur les pertes et dommages issu de la COP27 de Charm -el Cheikh en Egypte, l’adaptation, la taxe carbone, les énergies renouvelables, la restructuration de la dette et des mécanismes internationaux de financement du climat étaient au menu des discussions de trois jours.

Après des nombreuses tractations, les 54 délégations et leurs partenaires ont adopté, mercredi 6 septembre un document dit « Déclaration de Nairobi », qui réaffirme l’unité du continent dans la lutte contre les changements climatiques et ses priorités pour la COP28.

300 GW d’énergies renouvelables à l’horizon 2030

Dans cette déclaration lue par le président kenyan, William Ruto, co-hôte de l’évènement, les auteurs appellent à la décarbonisation de l’économie mondiale, la restructuration des mécanismes de financement pour tirer profit des atouts naturels de l’Afrique, notamment en matière d’énergie propre.

Les auteurs ambitionnent d’augmenter la production d’énergies renouvelables à au moins 300 GW à l’horizon 2030 contre 56 GW en 2022. Cela pour lutter contre la précarité énergique sur le continent où 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électrique et 970 millions n’ont pas accès à une cuisine propre, selon le document.

Aussi, les Chefs d’Etat ont déploré la non tenue de l’engagement de financement annuel de 100 milliards de dollars pour le climat. 

Potentiel de résilience

Malgré sa faible contribution aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’Afrique est durement frappée par la sécheresse, le réchauffement, les inondations et l’asséchement des cours d’eau. Pourtant, le continent est un rempart contre les changements climatiques avec la forêt du Congo, 2ème poumon de la planète et son potentiel en ressources énergétiques renouvelables, qui représente près de la moitié des ressources de la planète.

Mais le nerf de la guerre contre les changements climatiques en Afrique demeure la mobilisation des ressources financières , techniques et technologiques nécessaires pour maximiser le potentiel de résilience du continent. Des promesses de financement de 23 milliards de dollars ont été formulées en marge du sommet.

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