COP 25 : les points positifs à retenir
La COP25 a pris fin le 15 décembre 2019, 44 heures au-delà du délai prévu, ce qui en fait les pourparlers sur le climat les plus longs de l’histoire. Certains points positifs ont été obtenus lors de cette rencontre, notamment l’adoption d’un plan d’action quinquennal sur l’égalité des sexes et l’inclusion de programmes pour les terres et les océans. En plus, la COP25 a donné lieu à de nombreux événements avec des climatologues, des politiciens et la société civile. Cependant, peu de progrès ont été réalisés sur le financement pérenne.
Les pays se sont félicités des progrès réalisés par les pays industrialisés pour atteindre les 100 milliards USD/an à partir de 2020 en matière d’aide climatique. Ils sont également convenus de dresser le bilan des progrès à la COP26. Toutefois, peu de progrès ont été réalisés sur le financement pérenne.
Une alliance progressive de 31 pays, dont de grandes puissances économiques européennes, se sont mises d’accord sur la norme minimum pour assurer l’intégrité du système mondial d’échange de droits d’émission de carbone, connus sous le nom de Principes de San José pour une ambition élevée et l’intégrité sur les marchés internationaux du carbone. Elle est dirigée par le Costa Rica. L’ensemble des pays, appelé le Groupe Non-Conventionnel, a travaillé depuis la pré-COP25 à San José, Costa Rica, pour augmenter le niveau d’ambition dans les négociations sur les marchés du carbone.
Malgré ces point positifs, les pays ont échoués à finaliser l’Accord de Paris. Même si les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur l’urgence climatique, face à l’impossibilité de trouver un consensus, les pays ont renvoyé la décision finale sur le Marché du Carbone à la COP 26 à Glasgow.
L’effet Etats Unis sur les autres grands pays pollueurs
Le Brésil, l’Australie et l’Arabie Saoudite, revigorés par l’effet du retrait des États-Unis, se sont opposés aux engagements visant à renforcer l’action climatique. En plus, d’autres grands émetteurs comme le Brésil, la Chine et l’Inde ont insisté sur la disponibilité des fonds et du soutien promis par les pays riches avant 2020 comme condition préalable à toute discussion sur le renforcement de leurs objectifs actuels.
Le point positif de la situation, est que la Commission européenne a déclaré qu’elle présenterait un plan visant à porter l’objectif de l’Union pour 2030 à au moins 50-55 % d’ici l’été 2020 pour remplacer l’objectif actuel de 40 %. Tous les États membres, à l’exception de la Pologne, se sont également engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
En ce qui concerne les règles relatives à l’établissement des rapports des CDN, les pays n’ont pas pu se mettre d’accord. La Chine et d’autres pays se sont opposés aux formats proposés pour la transparence dans ce domaine. Les négociations se poursuivront en 2020.
Peu de progrès a été réalisé et aucune compensation n’a été accordée aux pays en développement qui sont touchés par les conséquences liées aux changements climatiques causées par les pays industrialisés. Les pays n’ont pas pu convenir d’un modèle d’échéances pour la mise à jour de leurs plans climatiques (contributions déterminées au niveau national) en 2020.