COP 26 à Glasgow : « quelles sont les défis et les priorités ? »

La COP est une conférence internationale sur le climat qui réunit chaque année les pays signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC). La 26ème Conférence des parties  à la Convention de l’Onu sur le climat se tiendra du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Écosse. La crise sanitaire liée à la pandémie du COVID-19 a impacté l’organisation de la COP 26 en 2020. L’objectif de cette COP 26 est de faire le point sur l’application de la Convention et négocier les nouveaux engagements.

Du 1er au 12 novembre les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques(CCNUCC) et l’Union européenne échangeront sur l’urgence climatique et ce qui est nécessaire pour une adaptation et une résilience climatique adéquate.  

Le rapport la CCNUCC publié en février 2021 souligne l’urgence d’accélérer la réduction des émissions à effet de gaz. Dans ce rapport, les experts de la CCNUCC déplorent la lenteur des actions pour la diminution des émissions. Ils estiment que les plans climatiques actuels ne sont pas à la hauteur. “Les gouvernements sont loin d’avoir atteint le niveau d’ambition nécessaire pour limiter le changement climatique à 1,5 degré et atteindre les objectifs de l’accord de Pari’’, dénonce le rapport de la CCNUCC, avant d’exhorter les États à faire davantage d’efforts en la matière dès cette année.

Quelles doivent être les priorités de la COP 26 ?

Lors de la COP26, les pays doivent convenir d’une architecture financière, notamment d’un accord sur la poursuite du financement climatique à long terme (LTF) dans le cadre de la CCNUCC. Cela devrait s’ajouter au lancement d’un nouvel objectif de financement dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. Les participants doivent présenter des plans concrets ambitieux de réduction des gaz à effet de serre à horizon 2030 pour tenter de limiter le réchauffement climatique.

Régler les points en suspens depuis la COP21 afin de mettre pleinement en œuvre l’accord de Paris. Les États engagés dans la COP26 doivent également revenir sur les anciennes négociations (comment réagir face à la disparition d’une île sous les eaux, comment prévenir les déplacements de populations…).

Tenir les promesses faites aux pays en voie de développement dans le cadre du Fonds vert pour le climat.

Proposer de nouvelles solutions d’adaptation et le renforcement de la résilience aux effets des changements climatiques.

Dévoiler un plan à plus long terme concret pour décarboner l’économie mondiale et atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.

Quelles doivent être les priorités de l’Afrique à la COP 26 ?

A cette veille de la COP26, les défis climatiques sont énormes, l’alerte a été donnée par le rapport GEIC sur la situation alarmante de la planète si les mesures idoines ne sont pas appliquées. A cet effet l’Afrique a un rôle prépondérant à jouer lors des négociations de la COP 26. Les participants africains doivent baser leurs négociations lors de cette COP sur les points suivants :

  • Obtenir la mise en œuvre des promesses faites aux pays en de développement dans le cadre du Fonds vert pour le climat. Proposer de nouvelles solutions d’adaptation et le renforcement de la résilience aux changement climatiques. S’assurer que les pays développés évitent de transférer leurs responsabilités climatiques, notamment en ce qui concerne leurs émissions cumulées de GES, à l’Afrique.
  • S’assurer également que les pays développés sur la base des engagements et obligations découlant de l’article 4 de la CCNUCC mobilisent et fournissent des ressources financières adéquates pour le climat et transférer des technologies respectueuses de l’environnement aux pays africains. 
  • Négocier que la crise du COVID-19 ne fasse dérailler l’agenda du financement climatique. Une réponse multilatérale plus progressive et à grande échelle est nécessaire pour faire face à la crise climatique, et le financement en est le cœur.
  • Obtenir que les pays développés s’engagent à combler leur déficit de financement climatique d’avant 2020, soit 100 milliards de dollars. Ces 100 milliards de dollars par an doivent être le plancher, et non le plafond, et des efforts continus doivent être déployés pour déterminer et satisfaire les besoins et les priorités des pays en développement.

Il faudra aussi souligner le besoin de l’Afrique d’un soutien supplémentaire pour ses initiatives, notamment l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI) et l’Initiative africaine d’adaptation (AAI). Le continent a besoin de subventions, et pas seulement de prêts qui aggravent le fardeau de sa dette. L’augmentation de la dette et la pandémie de COVID-19 ont affaibli la capacité des pays pauvres à faire face à la crise climatique.

En somme, les priorités de l’Afrique pour la COP26 comprennent l’adaptation, le financement climatique, un mécanisme de marché (article 6), des CDN ambitieux, un mécanisme de transparence, le respect des engagements d’atténuation avant 2020 et la reconnaissance des besoins et des circonstances uniques de l’Afrique.

Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_de_Glasgow_de_2021_sur_les_changements_climatiques

https://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/juillet-2021/cop26-sur-le-climat-les-priorités-de-lafrique

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