COP28 : ces 4 points qui rythmeront les négociations

A un moins d’un mois de la 28ème Conférence des parties des Nations unies sur le climat- qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023, à Abou Dhabi aux Emirats Arabes Unis, 70 ministres et 100 délègues se sont rencontrés les 30 et 31 octobre dernier lors d’un événement pré-COP autour du Sultan Al Jaber, président de la COP28, pour tenter d’accorder les violons sur les points prioritaires des négociations.

Reduction des émissions, sortie des fossiles, concrétisation du fonds pour les « pertes et dommages », accélération des énergies renouvelables ou encore le bilan des efforts mondiaux en matière d’adaptation et d’atténuation. Ce sont autant de points qui détermineront le succès de la 28ème Conférence des parties des Nations unies sur le climat, mais sur lesquels les négociations achoppent.

Si les parties s’accordent sur l’urgence de maintenir le réchauffement de la planète à 1, 5° ou l’accélération des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Toutefois des divergences perdurent à quelques semaines de l’ouverture des négociations notamment sur l’abandon des énergies fossiles et l’opérationnalisation du fonds visant à compenser les dommages causés aux pays du Sud. Sur ce dernier point, une rencontre de haut niveau a été organisée en Egypte fin octobre en vue d’harmoniser les positions sur la concrétisation du fonds : qui doit le financer ? Quels sont les bénéficiaires ? Les critères de répartition ? Où sera logé le fonds ?

Accord sur la sortie du fossile

Une autre rencontre est prévue aux Emirats Arabes unis du 3 au 5 novembre 2023 pour parvenir à un accord sur le mécanisme du fonds dédié aux « pertes et dommages ». Il faut noter que dans les rangs des négociateurs africains beaucoup sont sceptiques quant à l’effectivité du fonds pour les pertes et dommages à l’issue de la COP28, qui est un point d’étape important dans la mise œuvre de l’Accord de Paris. Notamment à cause de la non tenue de l’engagement de financement annuel de 100 milliards de dollars au profit des pays du Sud, plus affectés par les effets des changements climatiques.

Le point qui cristallise les négociations : c’est la sortie des énergies fossiles, jugées nocives pour la santé, l’environnement, et un danger pour la civilisation humaine, par des organisations de professionnels de santé du monde entier, qui ont adressé une lettre au président de la COP28. Dans ce courrier, les professionnels de santé demandent au Sultan Al Jaber d’accélérer la suppression des combustibles fossiles, principales causes de changement climatique.

Cette pré-COP donne déjà un avant-gout de l’âpreté des négociations à venir. Pour la première fois depuis la COP de Glasgow, les énergies fossiles sont dans les viseurs des négociateurs. Reste à savoir si un accord sur un calendrier de sortie du fossile (pétrole, gaz) sera trouvé comme l’accord sur le charbon.

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