Environnement: « on doit aller maintenant vers l’application du droit de protection »

C’est quoi l’environnement ? Comment est venu le droit de la protection de l’environnement ? Quel est son objectif ? Voilà les questions que la rédaction du site web fenamali.org traite aujourd’hui, 5 juin 2020, journée mondiale de l’environnement. Cette année le thème est la biodiversité.

C’est quoi l’environnement ?

Le terme « environnement » connaît une variété de définitions en fonction du domaine dont il s’agit. Donc quand on parle de l’environnement, il s’agit de : l’air, l’eau, le sol, les ressources naturelles, la faune et la flore, le paysage.

Pour la Cour internationale de Justice l’Environnement est «l’espace où vivent les êtres humains et dont dépend la qualité de leur vie et de leur santé, y compris pour les générations à venir ».

A partir de ces définitions, nous pouvons dire que l’environnement est l’ensemble des éléments physiques ou biologiques qui entourent l’homme.

Comment est venu le droit de la protection de l’environnement ?

Wikipédia définit le droit de l’environnement ainsi : « le droit de l’environnement concerne l’étude ou l’élaboration de règles juridiques visant la compréhension, la protection, l’utilisation, la gestion ou la restauration de l’environnement contre perturbation écologique sous toutes ses formes – terrestres, aquatiques et marines, naturelles et culturelles, voire non-terrestres (droit spatial) ».

C’est vers les années 1960 que le droit de la protection de l’environnement  a commencé à faire son chemin. C’était en réaction à certains évènements qui ont porté atteinte à l’environnement. Parmi ces évènements, les plus célèbres sont : les marées noires, la production d’énergie nucléaire et  l’industrie chimique.

Les marées noires de 1968, à l’origine des premières mesures de protection de l’environnement

Le 18 mars 1967 au large de la Grande-Bretagne a eu le naufrage du pétrolier libérien Torrey Canyon, avec plus de 120 000 tonnes d’hydrocarbures déversées dans la mère. Les oiseaux marins ont payé un lourd tribut, l’accident ayant eu lieu en pleine période de migration. 25 000 oiseaux seraient morts lors de cette première marée noire, selon Ouest France. Cette marée noire s’en est suivie d’une dizaine d’autres marées.

A cela, il faut ajouter les catastrophes causées par l’industrie chimique et la production d’énergie nucléaire.

Quelques exemples du droit de la protection de l’environnement ?

Si l’émergence du droit de protection de l’environnement a été favorisée par les grandes catastrophes environnementales, il est structuré autour des systèmes d’accords multilatéraux et internes, les coutumes et les traditions. Aujourd’hui, il y a plus de 300 traits internationaux et bilatéraux qui parlent de la protection de l’environnement.

Pour plusieurs observateurs, la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (sommet de la Terre) à Rio de Janeiro (Brésil) organisé par l’ONU en mai 1992 est la plus grande conférence intergouvernementale jamais organisée.

Elle a abouti à l’expression « développement durable », à la Convention sur la diversité biologique, l’Agenda 21 et l’adoption d’une Convention cadre sur les changements climatiques, (cadre du futur protocole de Kyoto).

Nous avons également l’Accord de Paris sur le climat  qui est entré en vigueur en 2016 prévoit de contenir le réchauffement climatique « bien en dessous de 2 °C. »

«Toute personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie est un devoir pour tous et pour l’Etat ». C’est ce que dit la constitution du Mali, en son article 15.

En plus des traités et accords internationaux, plusieurs pays ont inscrit le droit de la protection de l’environnement dans leurs constitutions.

Les objectifs du droit de protection de  l’environnement ?

L’ensemble des droits liés à la protection de l’environnement vise entre autres : la prévention des risques, la correction des préjudices causés à l’environnement ou encore la participation des populations à la gestion et à la protection de leur environnement.

Ce dernier est très important, surtout en Afrique où les ressources minières et autres sont pour la plupart exploitées par les multinationales sans que les populations locales n’en bénéficient.

« La meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient. Au niveau national, chaque individu doit avoir dûment accès aux informations relatives à l’environnement que détiennent les autorités publiques, y compris aux informations relatives aux substances et activités dangereuses dans leurs collectivités, et avoir la possibilité de participer aux processus de prise de décision. », la déclaration de Rio, dans son principe 10.

Il est temps de respecter le droit de protection de l’environnement

Malgré ces multitudes de lois, de traités et de conventions, la protection de l’environnement est aujourd’hui plus d’actualité que jamais.

La perte de la biodiversité, la déforestation, le réchauffement climatique, l’utilisation des produits chimiques dans l’agriculture, la difficile migration vers les énergies renouvelables,  voilà autant de préoccupations auxquelles le monde fait face. Par exemple, l’Accord de Paris qui a suscité beaucoup d’espoir peine à être appliqué.

Il est temps pour nous tous, de s’impliquer dans la protection de notre environnement, à travers les comportements durables, mais aussi à travers le  respect strict des lois, textes, traités et conventions par les entreprises et  les Etats, pour sauver notre planète, sa biodiversité, et pour sauver l’humanité.

Source : objectif 2030

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