Chaleurs extrêmes : le Secrétaire général de l’ONU sonne l’alerte
Depuis quelques semaines, des températures extrêmes frappent une partie de la planète avec une intensité inédite. Les 21, 22 et 23 juillet 2024 ont marqué des records de chaleur historiques, selon le réseau européen Copernicus. Face à cette montée alarmante des températures mondiales, António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a appelé à une action mondiale immédiate.
Les températures extrêmes ne sont plus de simples anomalies météorologiques mais une tendance persistante qui affecte gravement notre planète. Les journées des 21, 22 et 23 juillet 2024 ont été les plus chaudes jamais enregistrées, mettant en lumière l’urgence de la situation. Ces chaleurs intenses ont des répercussions profondes non seulement sur la santé humaine mais aussi sur l’économie et les écosystèmes. En effet, les chaleurs extrêmes ont été responsables de près de 500 000 décès par an entre 2000 et 2019, et leur impact économique est amplifié par la baisse de la productivité des travailleurs, selon l’ONU.
António Guterres a appelé fin juillet à une réponse mondiale coordonnée pour faire face à cette crise climatique croissante. « Les températures extrêmes ne sont plus un phénomène d’un jour, d’une semaine ou d’un mois. S’il y a une chose qui unit notre monde divisé, c’est que nous avons tous de plus en plus chaud », a-t-il déclaré. Guterres insiste sur la nécessité de mesures concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et de soutenir les communautés vulnérables aux impacts climatiques.
Investir dans les solutions énergétiques durables
Lors de la COP28 à Dubaï en décembre 2023, les nations ont reconnu la nécessité de réduire les dépendances aux énergies fossiles comme le pétrole, le charbon et le gaz. Les pays ont convenu de réorienter les subventions vers des énergies renouvelables. Cependant, la mise en œuvre de ces engagements est cruciale. Guterres a exhorté le G20 à réviser les subventions accordées aux énergies fossiles et à investir dans des solutions énergétiques durables. Il souligne que les plans d’action nationaux doivent clairement démontrer comment chaque pays contribuera aux objectifs climatiques mondiaux établis lors de la COP28.
Les conséquences des chaleurs extrêmes vont au-delà des pertes humaines. Le dépassement du seuil des 50°C a été observé dans plusieurs régions, notamment aux États-Unis, au Maroc, en Chine et en Inde. Cette situation entraîne une baisse significative de la productivité et des coûts économiques élevés. Les chaleurs extrêmes deviennent non seulement une menace pour la vie humaine mais aussi pour la stabilité économique et sociale, estime le patron de l’ONU.
Action collective
Pour répondre efficacement à cette crise, une action collective est nécessaire. Les gouvernements, les entreprises et les citoyens doivent travailler ensemble pour mettre en œuvre des politiques de réduction des émissions, promouvoir les énergies renouvelables et soutenir les communautés les plus touchées, plaide António Guterres. « La transition vers des énergies propres et la réduction des émissions doivent devenir des priorités globales, et les engagements internationaux doivent se traduire par des actions concrètes et mesurables. »
António Guterres a souligné que le changement climatique est le défi commun qui transcende les frontières nationales et les divisions politiques. L’urgence de la situation nécessite une mobilisation immédiate et déterminée pour protéger la planète et ses habitants. Les actions que nous prenons maintenant détermineront la qualité de vie des générations futures. Il est crucial de répondre à cet appel à l’action pour construire un avenir plus durable et équitable pour tous.